Une piscine naturelle est comme le prolongement d’un jardin, un plan d’eau écologique avec végétation et libellules, d’où sont bannis les produits chimiques.
Voici nos conseils étape par étape pour entretenir une piscine naturelle.
Zoom sur les piscines naturelles
La piscine naturelle représente en fait un milieu en parfait équilibre biologique, un véritable écosystème organisé autour de 3 zones :
- une zone de lagunage qui retient des plantes oxygénantes et des plantes épuratrices ;
- une zone de baignade tapissée au minima en son fond d’une membrane en caoutchouc, certaines sont construites en ciment (un peu moins écologique). La surface de cette zone doit être équivalente à celle de la végétation pour l’atteinte de l’équilibre biologique ;
- une zone de filtration mécanique et bactérienne constituée de pouzzolane (roche volcanique) et d’une barrière biologique de micro-organismes avec présence éventuelle d’un skimmer naturel constitué de plantes pour récupérer les plus grosses impuretés.
Une circulation d’eau continue est toutefois nécessaire : pompe traditionnelle si le système est fermé, une pente ou chute d’eau s’il est ouvert.
Les frais d’entretien d’une piscine naturelle ne sont guère élevés, ils ne comprennent que quelques semences de plantes choisies avec grand soin, et le prix d’un apport d’eau pour compenser l’évaporation au moment le plus chaud de la saison.
Article
1. Conserver une eau de qualité
L’installation de l’équilibre de l’écosystème représenté par la piscine naturelle peut être longue et demande connaissance et effort. Mais une fois atteint, son maintien est assez simple.
- Pour conserver une eau de qualité, préoccupez-vous de la vie bactérienne du milieu, de l’oxygénation de l’eau, et de la bonne santé de vos plantes aquatiques.
- Il est conseillé de vérifier l’équilibre de l’eau en mesurant son pH, ainsi que sa dureté. Ces deux valeurs vous renseigneront sur l’équilibre atteint par l’écosystème. Le taux élevé de calcaire favorise par exemple le développement des algues.
- Pendant les premières années, vous allez devoir lutter contre la présence des algues :
- Retirez-les manuellement et régulièrement.
- Maintenez un pH entre 5,5 et 6,5 pour diminuer leur prolifération.
- Augmentez l’aération de l’eau grâce au débit de la pompe ou au rajout de plantes oxygénantes.
- Effectuer un dosage de l’azote et du phosphate vous renseignera sur la qualité de votre eau de remplissage. Ces deux paramètres impactent considérablement le développement des plantes et doivent rester faibles.
Clin d’œil : vous devrez apprendre à partager votre aire de baignade avec faune et flore, c’est aussi cela le charme de la piscine naturelle. Sachez que la présence de triton traduit une eau très pure !
2. Entretenir une piscine naturelle en saison froide
Aucun entretien n’est à prévoir pendant l’hiver : il n’y a pas de risque de gel a priori pour un bassin naturel suffisamment grand et profond.
3. Entretenir une piscine naturelle en saison chaude
Cette période est la plus contraignante, l’entretien est hebdomadaire et s’apparente à celui d’un jardin aquatique.
- Nettoyez la zone de baignade avec un aspirateur à piscine.
- Videz le filtre de la pompe, utilisez du vinaigre pour son nettoyage.
- Brossez les parois.
- Taillez les plantes aquatiques :
- En début de saison, le plus bas possible, elles repartent des racines.
- À l’automne à 3 cm au-dessus de l’eau pour préparer leur reprise au printemps prochain.
- Limitez au maximum la chute des feuilles, fruits, pollen dans le bassin, ces déchets augmentent le taux de phosphates et de nitrates.
- Veillez à garder le niveau de l’eau constant avec de l’eau de pluie ou de l’eau du réseau.