En tout premier lieu, vous devez entretenir la qualité de l’eau de votre piscine. Avec un système de filtration adapté et en parfait état, l’eau doit en théorie rester claire. Malgré tout, il est essentiel d’appliquer quelques précautions et de veiller à son pH.
Voici comment entretenir la qualité de l’eau d'une piscine.
Zoom sur l’équilibre de l’eau
L’équilibre chimique de l’eau est fragile et peut facilement être bouleversé. Il dépend essentiellement de 3 paramètres :
- Son pH qui correspond à son potentiel hydrogène.
- Sa dureté (TH) qui qualifie sa minéralisation :
- Sa valeur est comprise entre 0 et 40 °F (valeur moyenne 20).
- Si sa valeur est trop élevée, il est conseillé d’adoucir l’eau par passage sur des résines.
- Si sa valeur est trop faible, il faut rajouter du carbonate de calcium.
- Son titre alcalimétrique (TAC), qui caractérise son pouvoir tampon et influence donc fortement la stabilité du pH :
- Sa valeur idéale est comprise entre 12 et 16 °F.
- Des tests existent sur le marché pour sa mesure, tout comme la dureté.
Les produits de traitement sont nombreux : ils possèdent des propriétés de régulateur, de clarifiant, d’anti-algues ou de correcteur de pH. Suivant les symptômes constatés, il faudra choisir le produit efficace.
Attention : n’oubliez pas de vous assurer, avant l’utilisation d’un produit, de sa compatibilité avec le revêtement de la piscine et le type de filtre de votre installation.
Zoom sur le pH
Le taux de pH de l’eau renseigne sur son acidité ou son alcalinité :
- entre 0 et 6, l’eau est acide ;
- aux alentours de 7, l’eau est dite neutre ;
- entre 8 et 14, l’eau est basique.
La valeur admise pour les piscines est comprise entre 7,2 et 7,8. Cette valeur permet d’optimiser l’efficacité des produits de traitement et de garantir l’équilibre et la qualité de l’eau.
Plusieurs facteurs peuvent faire varier le pH :
- le dosage des produits de traitement ;
- la fréquentation de la piscine (apports variés basiques) ;
- la dureté de l’eau ;
- la climatologie ;
- les pollutions : pollen, crème solaire, insectes…
Un mauvais ajustement du pH occasionne entre autres une modification de la couleur de l’eau, l’irritation des yeux (pour un pH non compris entre 7,6 et 8), la corrosion du matériel, un développement de calcaire et d’algues.
Surveillez régulièrement le pH de l’eau de votre piscine, cela vous permettra de corriger de petits écarts et d’ajuster le traitement chimique par de petits volumes de produits.
Cela vous évitera ainsi de devoir corriger plus tard une variation plus importante qui entraînerait au mieux une forte consommation de produits et au pire un problème plus conséquent.
1. Mesurez le pH de l’eau
Un contrôle au moins une fois par semaine est recommandé.
Cas 1 : Mesurez le pH avec des bandelettes colorimétriques
Les bandelettes colorimétriques sont imprégnées de réactifs, leur variation de couleur est fonction du pH. Cette solution reste la plus économique, la plus facile d’utilisation et loin d’être la moins précise.
- Prélevez un échantillon de votre eau dans un gobelet.
- Plongez-y la bandelette sur toute sa longueur.
- Retirez-la rapidement.
- Comparez la couleur des réactifs avec l’échelle colorimétrique présentée sur le flacon.
- Déduisez la valeur de votre pH.
Cas 2 : Mesurez le pH avec des réactifs
En plus de la mesure du pH, ces trousses de mesure permettent de doser le brome ou le chlore.
- Remplissez les réservoirs fournis.
- Versez le nombre de gouttes de réactif préconisé par le fabricant.
- Secouez les volumes.
- Déduisez ensuite le taux de pH en comparant la couleur de l’eau du réservoir avec celle de l’échelle graduée associée à votre dosage.
Attention : veillez à respecter non seulement les modes d’emploi mais aussi les dates de péremption de ces produits, les résultats ne sont plus garantis au-delà.
Cas 3 : Mesurez le pH avec un pH-mètre électronique
Le pH-mètre électronique fonctionne à pile. Il indique directement par affichage numérique la valeur du pH du liquide dans lequel il est trempé.
- Mettez l’appareil sous tension.
- Trempez l’embout dans l’eau.
- Attendez que l’affichage se stabilise, lisez alors la valeur.
2. Réajustez le pH
Selon le pH de votre eau, vous devrez procéder à un réajustement de sa valeur.
Lisez attentivement les consignes d’emploi des produits de traitement.
- Versez les produits directement dans le bassin.
- Utilisez un gobelet plastique comme doseur pour de petits volumes (sa contenance est de 200 mL).
Cas d’un pH inférieur à 7,2 : utilisez un produit appelé pH+ (carbonate de soude) qui augmentera la valeur du pH.
Cas d’un pH supérieur à 7,4 : utilisez un produit appelé pH- (sulfate acide de sodium) qui diminuera sa valeur.
Dans les deux cas, il vous faudra évaluer la quantité de produit à ajouter. Sachez que :
- Sur la base du volume de votre piscine, vous appliquerez le dosage annoncé par le fabricant (ex : 150 g de produit pour 10 000 litres d’eau).
- Il est préférable de minimiser la quantité à rajouter, quitte à la reprendre le lendemain. Sinon, vous risquez d’osciller autour de la bonne valeur avec le produit pH- et le produit pH+…
- Refaites un test le lendemain afin de vérifier que vous avez réussi le dosage ou éventuellement de l’ajuster.
Attention : si la valeur du TAC est basse, votre pH ne sera jamais stable (cf notre zoom sur l'équilibre de l'eau).
Régulateur de pH : la solution de tranquillité
Dans des installations plus élaborées, une pompe doseuse asservie à un régulateur de pH délivre le volume de produit nécessaire au maintien de l’équilibre.
3. Fiez-vous à la couleur de l’eau
Bien sûr, se fier à la couleur de l’eau ne pourra jamais remplacer un dosage chimique, mais vous pouvez cependant en retirer des informations pertinentes.
Cas d’une eau verdâtre ou de parois glissantes
Si l’eau de votre piscine est verdâtre ou si les parois glissent, elle est certainement victime d’une prolifération d’algues.
- Éliminez les algues et toutes traces suspectes en frottant les parois avec brosse éponge.
- Nettoyez le filtre.
- Utilisez ensuite un produit algicide, pour détruire les algues qui sont responsables de cette couleur et peut-être déjà de l’odeur !
- Laissez la filtration en marche.
- Le lendemain, mesurez le pH et ajustez sa valeur (cf étape 1 et 2).
Cas d’une eau trouble (dépôts de calcaire)
Si l’eau de votre piscine est trouble :
- Frottez les endroits (parois et fonds) présentant des dépôts avec une brosse éponge.
- Aspirez les résidus, nettoyez le filtre.
- Procédez comme précédemment en utilisant cette fois-ci un produit anticalcaire.
- Vérifiez votre pH, il est peut-être trop élevé.
Cas d’une eau brune ou rougeâtre
Si votre eau est brune ou rougeâtre, cette couleur indique la présence de fer ou de manganèse :
- Réajustez le pH (cf étape 1 et 2).
- Utilisez une floculation liquide à l’aide d’un clarifiant qui a pour rôle d’agglomérer les particules microscopiques en suspension.
- Suspendez alors la filtration pendant 24 h.
Cas d’une eau verte translucide
La couleur verte translucide de l’eau indique la présence de cuivre.
- Vérifiez la valeur du TAC.
- Utilisez une floculation liquide à l’aide d’un clarifiant qui a pour rôle d’agglomérer les particules microscopiques en suspension.
- Suspendez alors la filtration pendant 24 h.
4. Désinfectez votre piscine
La désinfection de l’eau de la piscine est obligatoire : elle vous garantit une eau saine et exempte de bactéries.
Plusieurs traitements sont à votre disposition :
- Traitement au chlore : le traitement le plus traditionnel, il permet des traitements choc à effet immédiat.
- Traitement au brome : le traitement qui présente la même efficacité que celui par le chlore mais sans l’odeur, il permet également des traitements choc à effet immédiat.
- Traitement au sel (en fait d’un électrolyseur au sel) : le traitement qui demande le moins de suivi.
- Traitement à l’oxygène actif : un traitement écologique, mais qui nécessite de surveiller la température de l’eau et de maintenir une filtration en continu.
- Traitement aux UV : un traitement automatique, mais auquel il est nécessaire d’associer un traitement préventif.
- Traitement au PHMB, un traitement désinfectant efficace mais non algicide, ce qui oblige un traitement complémentaire.